Le 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes.
Depuis 1967, 15 000 femmes palestiniennes sont passées par les geôles de l’armée israélienne. 21 y sont encore actuellement. Le Groupe de Travail Jeunesse de l’AFPS a décidé, pour l’occasion, d’organiser quelques actions de sensibilisation dans Paris. L’idée était simple : à défaut d’un point fixe, se focaliser sur quatre lieux où une même action fut reproduite.
Un grand drapeau palestinien étendu sur le sol, dix militant(e)s agenouillés, yeux bandés, mains dans le dos, alignés sur le drapeau.
Autour d’eux, une autre dizaine de militants interpellent les passants, en leur distribuant des tracts expliquant l’action et appelant ces derniers à rejoindre la campagne de parrainage des prisonniers politiques palestiniens, initiée par l’AFPS. Pas de slogans, ni d’hurlements, mais simplement la lecture, dans un mégaphone, de la lettre du prisonnier Samer Issawi.
Parvis de la gare Saint-Lazare, Trocadéro, Cité Universitaire, Châtelet… l’action ne durait pas plus de vingt-cinq minutes, le temps pour nous de lire la lettre deux à trois fois, en français et en anglais, et d’éviter tout conflit avec les policiers présents sur les lieux. Concrètement, le temps que l’on soit interpellé sur notre présence « non autorisée », puis qu’ils attendent de recevoir des ordres, nous étions déjà partis sur un autre point.
Ligne 2, 6, 9, RER B et RER A… Entre chaque point, nous avons poursuivi notre action dans les transports, en bandant les yeux de militants, qui se tenaient debout dans les rames du métro, tandis que d’autres lisaient le tract.
A chaque reprise, l’accueil fut excellent. Le caractère pacifique, et symbolique, de l’action, ridiculisaient littéralement les quelques excités (très peu) qui nous reprochaient notre action en faveur du peuple palestinien. Beaucoup de monde s’arrêtaient pour prendre des photos, filmer, écouter la lecture de la lettre (qui fut à chaque reprise vivement applaudie), et nous avons eu beaucoup de demandes de contacts. Le fait que le tract soit lu à la fois en français, et en anglais, nous a permis de toucher également les nombreux touristes présents sur les différents lieux.
Cerise sur le gâteau, toutes les photos été envoyées simultanément à nos partenaires palestiniens. Elles ont ainsi pu être affichées, le soir-même, dans le camp de réfugiés de Dheisheh, et par le biais de la Croix Rouge Internationale, acheminées, si tout va bien, aux prisonniers palestiniens, les vrais cette fois.